Du 4 au 11 décembre 2009
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Darwin
1er contact avec le territoire du Nord : Darwin. C’est une ville de 75000 habitants, seule capitale tropicale d’Australie, que nous nous réjouissions de découvrir. Mais nous nous sommes bien vite rendu compte que, hormis un joli parc où il est très agréable de se balader, il n’y a pas grand chose à découvrir! Darwin a presque entièrement dû être reconstruite à la suite de la 2ème Guerre Mondiale et au passage du cyclone Tracy en 1974 qui n’ont laissé en place que deux édifices. La ville manquant de charme et d’intérêt, nous avons préféré passer du temps à planifier nos excursions dans le Nord, ainsi qu’à mettre à jour le blog. Tout ceci s’est fait au Roma Bar qui mérite une mention spéciale pour ses bons petits plats, ses excellents cafés et un accès gratuit à internet! C’est finalement là que nous aurons passé le plus de temps à Darwin.
Nous gardons cependant un bon souvenir de cette ville grâce au magnifique coucher de soleil auquel nous avons eu droit!
De nombreux arbres en fleurs égaient la ville.
Comme à Cairns, il n’y a pas de plage à Darwin, mais une piscine (à vagues cette fois ci!) au bord de la mer.
Décorations de Noël sur Mall Street au centre ville.
Ahhh, notre 2ème endroit préféré, The Ice Cream Factory! Un vaste choix de crème glacée qu’on peut combiner avec beaucoup de bonnes choses!!! Notre choix s’est porté sur la glace cookies and cream qu’on a fait mélanger avec des Maltesers, un vrai délice. On a mangé un pot de passé 500g à deux…
Litchfield National Park
Dès notre deuxième jour dans le Northern Territory, nous nous sommes mis en route pour Litchfield.
1er arrêt: les Termite Mounds. Au moment où nous sortons de la voiture, nous sommes assaillis par des mouches! Ces insupportables petites bestioles viennent se coller à nous par dizaines et ne nous lâchent plus. Quelle horreur! J’en avale une et Julien en aspire une par le nez. Nous retournons à la voiture au pas de course, afin de chercher les filets à mouches que nos gentils voisins nous ont donné avant notre départ (MERCI!). C’est vraiment une arme indispensable! Le seul hic c’est qu’il doit faire 35°C à l’ombre, 10 de plus au soleil et probablement encore 10 de plus sous les filets… C’est donc par 55°C, en sueur, le filet plaqué sur le visage, que nous partons à la découverte de ces fameuses termitières… et de la plupart des endroits du Northern Territory d’ailleurs.
Revenons-en aux termitières. Certaines peuvent atteindre 6 mètres de haut. Elles sont uniques au monde et de formes très variées. Elles sont conçues de manière à maintenir une température constante à l’intérieur grâce à des systèmes de ventilation et ce malgré les énormes variations climatiques opérant dans le Territoire du Nord. Il y en a 3 types différents, illustrés sur la photo ci-dessous:
Ces termitières sont omniprésentes dans la région et font partie intégrante des paysages des parcs nationaux du Nord, tant Litchfield que Kakadu. Les Cathedral Termite Mounds à l’entrée de Litchfield sont particulièrement impressionnantes.
Le plus difficile est d’enlever le filet à mouches pour la photo et de ne pas en avaler durant ce laps de temps!
Voici les Floodplain Termites:
Arrêt suivant: Buley Rockhole. Il s’agit d’une série de petites piscines en terrasses. Les habitants de la région viennent volontiers s’y rafraîchir le week-end et on comprend bien pourquoi! L’endroit est charmant et c’est un plaisir de se baigner dans ces eaux limpides et surtout exemptes de crocodiles. Il faut savoir que ces dangereux animaux habitent les rivières du Territoire du Nord et causent encore trop d’accidents et de décès parmi les inconscients qui se baignent aux endroits interdits. Pourtant les panneaux et avertissements ne manquent pas!
Les crocodiles d’eau douce sont là toute l’année et ne sont en principe pas agressifs, à moins qu’on ne les taquine… Par contre les crocodiles d’eau salée, qui envahissent la région durant le Wet (la mousson) lorsque les eaux montent, attaquent sans hésiter les proies qu’ils repèrent. C’est ce qui a mené à l’une des attractions principales de la région, la Jumping Crocodile Cruise dont on reparlera dans un prochain article.
Heureusement, il y a quelques endroits que les crocodiles n’atteignent pas et où la baignade est sûre, comme Buley Rockhole.
Nous y avons également fait une rencontre très intéressante. Heureusement que je n'avais pas vu que ces petites bêtes étaient aussi agiles sur terre que dans l'eau avant d'aller me baigner…
Nous avons ensuite piqué une tête à Florence Falls, tout aussi paradisiaque, quelques kilomètres plus loin.
En fait, nous sommes même revenu le lendemain, tellement nous avont été charmé par ce coin de rêve!
Prochain arrêt: Tolmer Falls. 1,5 kilomètre de marche durant lesquels nous avons eu des vues imprenables sur la vallée, ainsi que sur les chutes d’eau. La baignade est interdite dans ces lieux, non pas à cause des crocodiles, mais pour protéger les différentes et rares espèces de chauve-souris qui vivent là.
Dernier et plus célèbre arrêt à Litchfield: les Wangi Falls. Ce sont effectivement de très belles chutes d’eau, mais qui sont beaucoup plus impressionnantes juste après la saison des pluies. Notre visite se fait après 8 mois de sécheresse, donc le débit est au plus bas. Cela dit, ça vaut quand même le détour, ne serait-ce que pour se baigner encore une fois (eh oui, il fait toujours 55°C…)
Nous avons passé une nuit au fin fond du parc avant de partir à la découverte de Kakadu. Nous étions les seuls à dormir dans l’une de ces bush tents car c’est une saison qui n’est absolument pas touristique (encore une fois parce que théoriquement nous venons d’entrer dans le Wet). Il y avait bien plus de kangourous que de personnes, mais ça n’était pas pour nous déplaire.
Jumping Crocodile Cruise
Il s’agit de la fameuse attraction dont nous vous avons parlé. Il s'en est fallu d'un cheveu qu'on ne la manque, car pour y parvenir il a fallu parcourir 5 km sur une route non goudronnée et comme l'assurance de la voiture ne couvre pas les dégâts causés sur ce type de terrain, il a quand même fallu 15 minutes à 20 km/h pour y arriver.
Une fois arrivés à destination, un bateau nous amène sur une rivière infestée par les crocodiles d’eau salée. Les guides accrochent ensuite de la viande au-dessus de l’eau et il ne reste pluqu'à attendre que ces créatures surgissent de nulle part pour se jeter dessus. C’est le meilleur moyen d’observer ces prédateurs de près, même si au départ nous n’étions pas forcément emballés par le concept. Mais finalement nous avons passé un excellent moment (accompagnés d’une petite dizaine d’autres touristes seulement) et étions vraiment captivés par le spectacle!
Et voici de quoi ces sales bêtes sont capables:
Les crocodiles d’eau salée sont les plus grands reptiles au monde! Ils peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres et leur mâchoire peut exercer une pression de plusieurs tonnes. Cependant, leur nom est mal employé parce qu’ils vivent tout aussi bien en eau salée qu’en eau fraîche plusieurs centaines de kilomètres dans les terres. Chaque crocodile mâle a besoin de son propre territoire. L’avantage est que leur territoire se situe toujours dans l’eau et ainsi il est possible de rester en dehors de leur chemin. Par contre, une fois dans l’eau, il devient pratiquement impossible de leur échapper comme leur vitesse peut atteindre 14 km/h. D'ailleurs, pour vous rendre compte des dégâts qu'ils peuvent causer:
Mais les crocodiles n'étaient pas les seuls à venir nous dire coucou, de magnifiques aigles nous ont également tourné autour tout le long de la croisière.
Kakadu National Park
C’est parti pour 3 jours dans le terrain de jeu de Crocodile Dundee, le Kakadu! Propriété des aborigènes, le plus grand parc national d’Australie est toutefois géré par les rangers qui sont chargés de conserver les valeurs du Kakadu en tant que Patrimoine Mondial de l’Unesco.
A première vue, on pourrait croire qu’il n’y a que du bush sur des centaines de kilomètres, mais en creusant un peu, cette immense réserve regorge de trésors naturels: billabongs et rivières fréquentés par des crocodiles et des oiseaux rares, sites de peintures aborigènes datant de plusieurs milliers d’années, magnifiques promontoires rocheux de couleur ocre envahis par la végétation, spectaculaires chutes d’eau et piscines en terrasses,… De quoi passer quelques jours inoubliables! De plus, étant donné le peu de touristes dû à la saison humide, nous avons vraiment eu l’impression d’être seuls au monde!
Pour commencer la visite du Kakadu, nous sommes allés nous imprégner de la beauté d’Ubirr. Entre les peintures aborigènes sur la création du monde et les vues panoramiques à couper le souffle, nous nous sommes laissés charmer par la magie de ce site.
Nous étions vraiment les seuls dans cet endroit splendide.
De nombreuses peintures rupestres ornent les murs de ce site sacré. Les aborigènes peignaient leurs activités quotidiennes, à savoir la chasse, la nourriture, les danses,… Pour eux, la réelle importance réside dans l'acte de peindre et non pas dans la qualité de l'oeuvre.
La vue sur la plaine valait également le détour.
A une cinquantaine de kilomètres de bush de là, la plus grande «ville» du parc, Jabiru, nous a servi de refuge des plus confortables pour visiter les environs. Le Lakeview Park fut vraiment l’endroit le plus charmant où nous avons séjourné depuis notre départ!
Nous avions une cuisine et un frigo dans notre joli bungalow, ainsi qu’une petite place privée devant avec un barbecue! Cela faisait une semaine que tout ce que nous trouvions à manger dans les environs étaient des hamburgers ou des steaks frites alors nous avons filé au magasin nous acheter un super cooking set afin de pouvoir commencer à cuisiner nos propres petits plats. Au menu: 800g de rumpsteak et pâtes. A 14 francs le kilo de viande, on ne va pas se priver.
Et le lendemain, de la bonne viande de kangourou.
Nous avons même eu droit à quelques visites sympathiques durant nos repas…
Si Jabiru existe dans cet endroit aussi reculé, c’est avant tout «grâce» aux mines d’uranium à proximité. Heureusement, cet immense site est sous haute surveillance pour garantir que les valeurs culturelles et naturelles du parc ne soient pas endommagées.
De nombreuses marches souvent d’une ou deux heures nous permettent d’atteindre des points de vue, plates-formes d’observation d’oiseaux ou billabongs hélas asséchés juste avant la période des moussons: Mamakala, Anbangbang, Mirrai, Warradjan, Mardugal, Gungurul, Bukbukluk,…
Mais le site le plus important du Kakadu est Nourlangie, un immense rocher de gré strié renfermant les plus beaux modèles d’art rupestre aborigène.
La peinture la plus célèbre est celle de Nabulwinjbulwinj qui est un esprit très dangereux et redouté.
Selon les croyances aborigènes, c’est ici que vit le Lightning Man Namarrgon (en-haut à droite de la photo) qui est à l’origine des éclairs. Ceux-ci seraient déclenchés lorsque le Lightning Man forme un cercle complet avec ses jambes et ses bras. Il s’agit de l’esprit le plus important de cette région touchée quotidiennement par les orages. Pour en avoir fait l’expérience, c’est vraiment impressionnant de voir la foudre s’abattre sans interruption pendant des heures, remplissant le ciel d’une lumière éclatante. Egalement sur cette photo, il y a Namarndjolg en-haut à gauche qui a été transformé en grand crocodile d'eau salée à cause d'un acte incestueux et Barrginj juste en-dessous, la femme de Namarrgon.
Et encore quelques autres oeuvres parmis les innombrables fresques de Nourlangie:
Il y aurait encore beaucoup à faire et voir dans le Kakadu, mais pour cela il faudrait disposer d’un 4×4 et s’enfoncer encore plus profondément dans le bush sur des routes en terre, en espérant que les pluies torentielles ne coupent pas les accès aux routes. Les 2 mètres indiqués sur le poteau de la photo représentent le niveau d'eau atteint durant le pic de la saison des pluies. Les coins que nous n'avons pas réussi à atteindre nous donnent une bonne raison pour revenir…
Yellow Water Cruise
Pour notre dernière matinée dans le Kakadu, nous avons choisi de faire une croisière sur le Yellow Water afin d’y admirer la «wildlife». Ce marais regorge de nénuphars, crocodiles, martins-pêcheurs, échassiers, ainsi que d’innombrables autres oiseaux aussi rares que magnifiques. Il constitue un refuge pour toute la faune en saison sèche.
Cette promenade montre Kakadu dans toute sa splendeur et mérite donc bien qu’on y consacre un article!
Un Darter qui sèche ses ailes au soleil.
Voici des canards bien particuliers puisqu’ils sont plus à l’aise sur terre que dans l’eau. Ils restent tranquilles la journée et peuvent voler jusqu’à une distance de 30 km durant la nuit pour chercher de la nourriture.
Ils sont ici accompagnés d’une belle cigogne, plus communément appelée Jabiru (d’où le nom de la ville principale du Kakadu).
Voici un Jacana, aussi appelé Jesus bird parce qu’il donne l’impression de marcher sur l’eau. C’est l’oiseau qui a les pattes les plus longues proportionnellement à la taille et il répartit son poids sur elles lorsqu’il se promène sur les nénuphars.
Ahhh les Kingfishers, les nouveaux oiseaux préférés de Cindy. Nous avons eu la chance de voir les deux espèces qui vivent à côté des rivières, l’Azure et le Little Kingfisher (c’est le plus petit de tous, il ne mesure que 13 cm au maximum).
Voici des nénuphars que les aborigènes utilisent pour transporter de l’eau.
Un Egret sous toutes ses coutures.
Nous avons eu la chance de pouvoir observer le 2ème plus grand aigle d’Australie qui peut mesurer jusqu’à 90 cm de hauteur. Il chasse principalement des poissons, petits mammifères, oiseaux et reptiles. Il joue un grand rôl dans les croyances aborigène.
Le Brolga, qui vit principalement dans le Nord et l’Est de l’Australie, peut mesurer 1,3 m de hauteur.
Et quelques autres spécimens…
Voici quelques crocodiles d’eau douce que nous avons croisés. On vous laisse repérer l’animal sur la 4ème photo.
Comme quoi mieux vaut ne pas trop tenter le diable et rester en-dehors de l'eau dans cette région, comme nous le rappellent les panneaux des plus explicites!
Cindy a passé la croisière les jumelles fixées au visage à observer les oiseaux en s’exclamant avec des OOOOH et des WOUAAAAH, à tel point que j’ai dû lui acheter un petit guide sur les oiseaux australiens! Attendez-vous à voir de nombreux autres spécimens dans les prochains articles.
Nitmiluk National Park
Notre premier contact avec le Nitmiluk National Park se fit avec la marche des Edith Falls à 40 km au Nord de Katherine. Seulement 3 km séparent le parking des chutes d’eau, mais par 40°C et sans le moindre coin d’ombre, nous étions plus que ravis de finalement atteindre le bassin pour nous y rafraîchir.
Une fois de plus, nous étions absolument seuls pour admirer ce paysage splendide.
La deuxième partie de la marche offrait des vues tout aussi magnifiques.
Ce n’est que le lendemain matin que nous sommes allés visiter Katherine Gorge, attraction la plus célèbre du Top End. Il s’agit de 13 gorges taillées en filade dans un plateau de grès rouge vieux de 1650 millions d’années.
Nous avons opté pour le tour en bateau qui offre le meilleur moyen de découvrir ces gorges. Malheureusement, nous sommes au tout début du Wet et il n’a pas encore plu cette année, alors le niveau d’eau était au plus bas et nous avons uniquement pu explorer les deux premières gorges. En contrepartie, comme il y avait très peu d’eau, l’effet de profondeur des gorges était vraiment impressionnant!
Voici la première gorge.
Nous avons fait une agréable balade qui nous a menée à la seconde gorge où nous avons repris un bateau.
Un joli petit kangourou est venu nous dire bonjour, on ne s’en lasse pas.
Nous avons également croisé un cormoran sur notre chemin.
Voici la deuxième et plus célèbre des treize gorges avec ses façades abruptes.