Laos

Du 11 au 18 janvier 2013

Si Phan Don, une halte sur le Mekong

Notre première étape au Laos s’est déroulée à Si Phan Don, aussi connu comme les 4000 îles, à la frontière avec le Cambodge. A cet endroit, le Mekong s’élargit en formant un archipel d’îles de toutes tailles. Les deux îles principales, où se concentre presque toute la population, sont Don Det et Don Khon reliées entre elles par un pont. Les habitants vivent en autarcie grâce à la pêche et la culture du riz. Cependant, leur isolation du monde extérieur est devenue moins importante ces dernières années avec l’arrivée des touristes. Depuis deux ans, l’électricité a même fait son apparition sur ces îles! Et, chose incroyable, il commence à y avoir du wifi partout!

Nous avons choisi de passer quelques jours à Don Det. La quiétude de l’endroit couplé au faible coût de la vie et à son ambiance très « relax » font de cette île le paradis des backpackers. Il y a même une petite plage à l’extrémité nord de l’île qui sert également de port… Nous avons remarqué que beaucoup de jeunes viennent pour y faire la fête et consomment toutes sortes de « happy meals » (à l’image de nos space cakes, on y trouve des happy cookies, happy cakes, happy pizzas,…), mais l’ambiance reste bon enfant.

Nous avons séjourné au Little Eden Guesthouse qui porte son nom à merveille car l’endroit est un vrai îlot de beauté et de sérénité. Nous n’oublierons pas d’aussitôt les délicieux déjeuners sur la terrasse surplombant le Mekong, pas moins d’ailleurs que les magnifiques couchers de soleil auxquels nous avons pu assister!

Les routes sont inexistantes sur ces îles qui s’explorent donc à pied ou à vélo. De ce fait, nous n’avons pas eu d’autre choix que de louer l’un de leur vieux vélos afin de visiter l’autre côté de l’île ainsi que Don Khon. Il aura donc suffit que je me retrouve sur une île perdue au fin fond du Laos sans autre moyen de locomotion pour que je monte sur un vélo!

Notre petit tour le long du Mekong nous a permis de voir des pêcheurs à l’œuvre sur leur petite pirogue, des petits villages endormis, des bœufs se rafraichissant dans l’eau, des singes cherchant de quoi se nourrir ainsi que les restes de la ligne de chemin de fer construite par les Français pour le transfert de marchandises (car les cargos étaient bloqués par les chutes d’eau).

Finalement, nous sommes arrivés aux jolies petites chutes d’eau de Li Phi Falls.

 

Les trésors du Plateau de Bolaven

Situé au confluent entre le Mekong et le Don, Pakse est une ville coloniale fondée par les Français  en 1908. Elle se situe à 2 heures et demi de bus au nord des 4000 îles et contraste radicalement avec les autres villes du Laos avec son architecture Art Deco, les villas coloniales et même la présence d’un palace. Cela n’exclut en rien toutefois la présence de nombreux temples et marchés traditionnels aux quatre coins de la ville.

L’excursion la plus intéressante à faire depuis Pakse est la découverte du Plateau de Bolaven qui regorge de magnifiques paysages. A 1000 mètres d’altitude, le fertile Plateau de Bolaven est spécialisé dans la culture du café Arabica et Robusta, du thé et du poivre. On trouve ainsi des graines de cafés en train de sécher devant presque toutes les habitations. On a également eu droit à une explication détaillée de la production des différents thés (blanc, jaune, vert, oolong et noir). Très intéressant!

Cette région est également le foyer de nombreux petits groupes ethniques. Nous avons pu visiter les villages de plusieurs minorités: les Alak qui ont une cérémonie de sacrifice de bœufs tous les ans en mars, les Katu qui fabriquent chacun leur propre cercueil entreposé sous leur habitation et le village de Ban Hui Houn qui est spécialisé dans le tissage à la main. Bien sûr, aucune minorité ne parle la même langue et comme ils apprécient la vie en communauté, il n’est pas rare que certaines habitations abritent plus de 60 personnes!

En dehors de tout ça, l’attraction naturelle la plus intéressante du Plateau de Bolaven est sans doute ses nombreuses et belles chutes d’eau. De la double chute d’eau de Tad Fan de plus de 120 mètres de haut, aux pittoresques chutes de Tad Lor où nous avons profité du spectacle en mangeant un petit plat bien local, en passant par les impressionnantes chutes Phasuam en forme de U, il y en a vraiment pour tous les goûts!

Inutile donc de dire que nous avons été séduits par le Plateau de Bolaven  et ceci d’autant plus que nous avons fait la rencontre de deux couples de Français des plus sympathiques durant cette excursion! Nous avons prolongé le plaisir en allant souper avec Danièle, Denis, Caroline et Hervé à notre retour à Pakse. Nous qui pensions avoir pas mal bourlingué à travers le monde, en discutant avec eux nous nous sommes rendus compte qu’il y avait encore du boulot… Danièle et Denis ont fait d’innombrables voyages notamment à travers l’Asie (la Chine? Oui j’y suis allé dix fois…), en passant par le Yémen (ils ont réussi à nous donner envie de découvrir ce pays également) et l’Australie.  Ils parlent du pays des kangourous avec autant d’étoiles dans les yeux que nous. smiley

Souper Pakse

 

Vientiane, la capitale méconnue

Notre premier but en arrivant à Vientiane a été de sauter dans un taxi pour aller directement à l'ambassade du Myanmar et faire une demande de visa. Nous voulions initialement le faire à Bangkok, mais nous avons réalisé que ça risquait d'être plus difficile. Notre avion a atterri à Vientiane à 11h20 un mercredi matin et si nous voulions avoir une chance d'avoir notre visa avant le week-end, il fallait déposer la demande avant midi. Cela nous semblait réalisable étant donné qu'il n'y avait que 15 kilomètres à parcourir. Nous avons donc attrapé un taxi à la course et c'est là que nous avons réalisé à quel point les mentalités au Vietnam et au Laos divergent!

Après quelques jours dans le chaos de Hanoi, nous nous attendions à retrouver un rythme semblable dans la capitale laotienne et nous avons eu un petit choc en arrivant. Le chauffeur a mis cinq minutes à placer nos sacs tranquillement dans son coffre et a ensuite pris le volant avec une vitesse de pointe de 25 km/heure. Il sifflotait tranquillement tandis que nous étions ébahis de n'entendre aucun klaxon autour de nous… Nous avons même pensé un instant que nous étions devenus sourds. Autre fait incroyable, les priorités étaient respectées!!! Partagés entre la joie de retrouver le Laos et notre stress pour rejoindre l'ambassade à temps, nous avons réalisé que notre chauffeur avait emprunté une petite route non goudronnée qui était en fait une impasse. Il a fait demi-tour et s'est mis à rouler un peu plus rapidement en voyant nos mines déconfites. Finalement, après avoir demandé son chemin à des passants, il est parvenu à nous déposer (non sans fierté!) à 11h55 devant l'ambassade. Nous avons donc encore fait un petit sprint pour remplir nos formulaires et nous nous sommes ensuite laissés porter par le style de vie laotien, nettement plus relax! smiley

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Vientiane n'était certainement pas l'étape la plus indispensable de notre voyage, mais nous en garderons un souvenir des plus agréables. Propre, mignon, paisible, le contraste avec Hanoi est flagrant, mais ô combien appréciable! D'innombrables terrasses parsèment les rues peu circulées de la ville et un joli marché borde le Mekong d'où les couchers de soleil sont sublimes! Cette escale était exactement ce dont nous avions besoin pour préparer la suite de notre périple.

Comme toute ville asiatique qui se respecte, Vientiane arbore quelques magnifiques temples bouddhistes. Nous nous rappellerons surtout du Wat Si Saket, le plus vieux temple de la ville et du Wat Ong Teu Mahawihan devant lequel nous passions tous les jours en sortant de l'auberge.

De nombreux autres temples, dont nous avons oublié les noms, ont également croisé notre chemin lors de nos balades à pied ou à vélo.

Cependant, le monument le plus important de Vientiane et du pays d'ailleurs est sans conteste Pha That Luang. Cette stupa dorée de 45 mètres de haut est un symbole de la religion bouddhiste et se retrouve d'ailleurs sur tous les billets de banque du Laos.

Les temples de chaque côté du monument sont également de toute beauté. Puisqu'il faut toujours se déchausser lorsque l'on visite un temple en Asie, nous nous sommes brûlés les pieds à plusieurs reprises en gravissant les marches en plein soleil mais le jeu en valait la chandelle.

Sur les conseils de nos amis français rencontrés dans le sud du Laos, nous avons encore décidé d'aller voir le Buddha Park situé à 25 km de Vientiane. Pour nous y rendre, nous avons retrouvé la joie des minibus locaux! Il a donc fallu attendre 50 minutes dans notre siège, sous un soleil de plomb et sans climatisation pour que le bus soit suffisamment rempli selon les critères du conducteur (ce qui signifie deux personnes par place) pour rentabiliser le trajet! Des effluves de poissons transportés par les locaux ont encore un peu plus agrémenté notre attente. Comme d'habitude nous étions les seuls touristes et jusqu'à notre arrivée à destination, nous n'étions même pas certains d'aller dans la bonne direction… Les derniers kilomètres se sont fait sur une route en terre avec d'innombrables nids de poule et nous avons été soulagés de finalement arriver à destination!

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L'excentrique Bouddha Park est un groupement de sculptures mélangeant les univers du bouddhisme et de l'hindouisme, toutes réalisées dans les années 60 par une sorte de gourou-shaman un peu cinglé (le Lonely Planet est d'accord avec nous)! Nous ne sommes pas certains que ça valait vraiment tous les efforts pour s'y rendre, mais l'originalité du parc et les trois heures de trajet aller-retour nous auront laissé des souvenirs mémorables! smiley

 

Vang Vieng

Cette petite ville située entre Vientiane et Luang Prabang constitue une étape un peu spéciale de notre voyage! Jusqu'il y a peu, Vang Vieng était le repère des jeunes backpackers fêtards qui voulaient se déconnecter de la réalité en prenant des champignons hallucinogènes ainsi que toutes sortes de drogues provenant de la région du Triangle d'Or… Mais un reportage qui a fait le tour du monde en octobre dernier a mis le pays dans l'embarras qui n'a pas eu d'autre choix que de mettre un terme de manière autoritaire à ce bazar! Il y a même un couvre-feu qui a été décrété à 23h30 tous les soirs. Cela nous arrangeait bien, parce que nous voulions voir cette belle région, mais en évitant à tout prix de nous mêler à la folie montrée dans le reportage.

Comme à notre accoutumée, nous avons donc loué un vélo pour sillonner les environs. Vu l'état des routes bosselées et caillouteuses, nous avons regretté de ne pas avoir choisi un autre moyen de locomotion! Le vélo de Cindy déraillait chaque 500 mètres (sans exagérer!) et le mien avait la boîte de pédalier déformée ce qui rendait le pédalage deux fois plus difficile que normalement… Les magnifiques paysages au milieu de formations calcaires ont heureusement agrémenté le trajet jusqu'à notre destination.

Une fois arrivés au «Blue Lagoon», l'effort a été instantanément oublié face à cette incroyable piscine naturelle d'une couleur turquoise!

200 mètres de dénivelé nous ont ensuite mené aux caves Tham Phu Kham dont la fraîcheur nous a fait le plus grand bien. C'est en gravissant ces grosses marches que nous avons tout à coup entendu quelqu'un crier à son copain: "Tu grimpes comme un vrai valaisan toi!". Nous nous sommes crus à Derborence pendant une seconde! Nous venions de croiser notre premier compatriote, de Saint-Léonard, au fin fond du Laos. smiley

Sur le chemin du retour, nous nous sommes également arrêtés aux grottes Tham Jang, dans lesquelles les locaux venaient se réfugier des chinois au début du 19ème siècle. Ce lieu offre aussi de très belles vues sur les alentours. Une marchande de mangues au pied des caves a fait le bonheur de Cindy!

Le lendemain, j'avais prévu d'aller voir plus de grottes, de rouler plus de kilomètres et de grimper plus de marches, mais en passant devant un hôtel, Cindy est restée scotchée devant la jolie piscine au bord de la rivière. Étant donné la chaleur écrasante, elle n'a pas eu besoin de me convaincre très longtemps pour qu'on enfile nos costumes de bain et qu'on passe une journée de détente des plus agréables!

Le soir, nous avions pris l'habitude d'aller voir le soleil couchant depuis un petit bar sympa, le Sunset Kangaroo, avec une bonne bière fraîche ou un cocktail en décidant où nous voulions souper. Au final, nous faisons donc partie des gens qui ont passé un excellent séjour à Vang Vieng et pensons que la ville vaut la peine de s'y arrêter quelques jours!

 

Luang Prabang, la perle du Laos!

Tout trésor qui se respecte doit se mériter! Ainsi, pour atteindre Luang Prabang, il nous aura fallu subir pas moins de 6 heures de trajet sur des petites routes de montagne avec un chauffard au volant. Cindy en est ressortie décomposée et depuis, elle sélectionne nos trajets en bus avec beaucoup plus d'attention! Toujours est-il que nous sommes bien arrivés dans ce site inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO et le trajet en valait la peine.

L'atmosphère qui se dégage de Luang Prabang est différente de celle du reste du Laos. La ville est beaucoup plus touristique, toutes les rues sont goudronnées et décorées de fleurs, les maisons sont entretenues, des centaines de moines se promènent et il y a plein de jolies petites boutiques et des bars tous plus sympathiques les uns que les autres! Bref, c'est une ville remplie de charme où il fait vraiment bon flâner…

Tous les soirs, un marché coloré s'empare de la rue centrale avec des vendeurs d'habits, de bijoux, de peintures ainsi que de toutes sortes de produits artisanaux.

Luang Prabang est situé au confluant entre le Mékong et la rivière Nam Khan offrant de jolis décors, bien qu'en saison sèche le niveau de l'eau ne soit pas très impressionnant.

Où que l'on se trouve dans la ville, il est possible d'apercevoir le mont Phu Si d'une hauteur d'un peu plus de 100 mètres. La montée est éprouvante, surtout par une chaleur caniculaire, mais l'effort est récompensé par des vues imprenables depuis le sommet!

Il y a également deux temples bouddhistes datant du 14ème siècle sur cette colline qui sont réputés car ils offrent d'excellentes opportunités de discuter avec les moines novices.

Au registre des temples, Luang Prabang a de quoi satisfaire les plus exigeants! Des 33 temples de la ville, tous plus sublimes les uns que les autres, Wat Xieng Thong constitue sans conteste le joyau de la couronne. Construit en 1560 par le roi d'alors, ce temple est resté sous le patronage royal jusqu'en 1975, ce qui explique la richesse des décorations et la qualité d'entretien des édifices.

Nous avons aussi été séduits par le temple Wat Wisunalat qui est le plus ancien de la ville avec 500 ans d'histoire et le temple du Palais Royal, aux abords du marché, qui était d'une richesse presque excessive.

Nos déambulations dans Luang Prabang nous ont encore mené devant une bonne quinzaine de temples.

Il y aurait encore eu de quoi faire dans les environs de la ville, mais nous avons été forcés de nous reposer pendant 48 heures après avoir mangé la glace d'un marchand de rue… indecision 

Le jour de notre départ, nous sommes tombés par hasard sur la procession des moines qui faisaient la quête matinale. Il ne peuvent manger que ce qui leur a été offert et cela doit être fait avant midi. Nos adieux à Luang Prabang ont donc été des plus colorés.

 

De Luang Prabang à la Thaïlande au fil du Mékong

Afin de quitter le Laos en douceur, nous avons opté pour une croisière de deux jours sur le Mékong. Nous sommes donc partis de Luang Prabang et avons tranquillement vogué en direction de Houay Xay, la dernière ville du Laos avant la Thaïlande. Nous avons pris un petit bateau en compagnie de dix autres personnes et avons eu la surprise de nous retrouver avec trois autres suisses à bord.

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Il faut bien avouer que nous n'avons pas été très actifs durant ces 48 heures. Nous nous sommes contentés de lire les guides sur nos prochaines destinations, trier nos photos, somnoler sur les confortables couchettes du bateau et surtout admirer les paysages!

C'était fort agréable de se plonger dans l'atmosphère paisible de cette région et d'observer tout ce qui se passe sur les rives du Mékong. Nous avons ainsi régulièrement croisé les habitants de petits villages qui venaient se baigner dans le fleuve, y laver leur linge ou pêcher. Julien, persuadé que le Laos est le pays des éléphants, espérait voir quelques pachydermes mais il a malheureusement dû se contenter de multiples troupeaux de vaches à la place. Un point pour moi qui soutient que ces braves bêtes se cachent plutôt en Thaïlande. smiley

Nous avons quand même fait deux petites haltes durant notre croisière. La première nous a permis de visiter les Pak Ou Caves. Ce sont des grottes qui ont été formées par érosion il y a des milliers d'années, lorsque le niveau du Mékong était bien plus haut. On y retrouve plusieurs statuettes de Bouddha et les habitants des villages des alentours ont l'habitude de venir y prier.

A mi-chemin, nous nous sommes arrêtés au petit village de Pakbeng pour y passer la nuit. Notre dernier repas dans un restaurant du Laos s'est déroulé comme tous les autres: les plats arrivaient dans le désordre après 45 minutes d'attente (l'entrée a été servie à la fin) et il manquait une bonne partie de la commande. Le serveur est même parti faire ses courses à un moment donné, ses écouteurs dans les oreilles. smiley

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Sur la deuxième partie du trajet, nous avons visité un village de la minorité Kamu. Les ancêtres de cette ethnie d'origine cambodgienne sont arrivés au Laos il y a 3000 ans et étaient alors utilisés comme esclaves et c'est d'ailleurs ce que leur nom signifie. Notre guide, qui a lui-même grandi dans l'un de ces villages, nous a expliqué beaucoup de choses intéressantes sur leur manière de vivre.

Nous avons terminé notre croisière à Houay Xay, ville-frontière avec la Thaïlande où nous avons savouré notre dernière Beer Lao au soleil couchant en compagnie de Thomas, un des suisses qui était avec nous à bord.

Au final, le Laos nous aura laissé beaucoup de bons souvenirs. Ses habitants ont probablement le mode de vie le plus détendu qui existe. Les notions de stress ou de travail acharné sont inconnues pour eux. C'est d'ailleurs le seul pays de notre périple sud-est asiatique où les chauffeurs de tuk-tuk ne nous ont pas poursuivis pour nous proposer leurs services. Ceux que nous avons croisé dormaient tranquillement dans leur engin et se donnaient parfois la peine de nous accoster avec un petit "tuk-tuk" à peine perceptible… En résumé, les lao sont un peu flemmards mais extrêmement sympathiques et leur sourire nous a toujours fait oublier le reste. smiley

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